Liliana Salone & Cécile Giovannini
Les deux artistes ont décidé d’aborder l’iconographie sacrée des ex-voto et des rites universels. «Tumah & Taharah» titre de l’exposition signifie en hébreu pur et impur. Cécile Giovannini s’inspire des icônes sacrées religieuses, sortes d’offrandes qu’elle peint dans une coquille Saint-Jacques. Dans l’Antiquité déjà, la coquille protège des mauvais sorts et des maladies. Plus tard, les pèlerins qui reviennent de Compostelle rapportent des coquilles, évoquant les bonnes oeuvres. L’artiste propose aussi une installation vidéo « Celle qui voit », une apparition mystique, dame blanche contemporaine, Veau d’or ou Madone à prier.
Rites chrétiens et païens pour Liliana Salone, le réel se mélange à l’irréel. Des histoires oniriques qu’il faut lire comme des rébus, accumulation d’éléments foisonnants. Les ex-voto de Liliana, inspirés du christianisme et de la vie monastique, symbolisent la disposition d’une personne à la nature des animaux et des objets. Sur les grandes toiles, les hommes vaquent à leurs rites dans une nature imposante, enterrent leurs morts ou se réunissent au pied du mourant. Ces personnages traversent le cours du temps, groupés, comme pour conjurer le sort.
Une exposition dans l’air du temps où l’on se questionne sur notre rapport au sacré, à la nature et aux rituels, certains que la vie matérielle semble avoir montré ses limites alors que le monde des symboles, des rites, des esprits et du religieux voire des superstitions, n’a certainement pas dit son dernier mot.
CURATION :
La Fabrik
TEXTE :
journal de Sierre
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